Nos Pères qui
concentrent entre leurs mains le pouvoir politique et économique ne nous
entendent pas parce que « nous sommes encore jeunes ».
Obnubilés par le
mythe de la croissance et de la compétitivité, ils ne sont pas en mesure de
nous entendre.
La faim est une
preuve -celle de l’échec de leur modèle - ainsi qu’un défi à la démocratie
libérale.
Mais nos Pères ne
veulent pas l’entendre ainsi, pourtant nos Mères ne cessent de le leur dire.
Quand par milliers les affamés frappent de leurs mains nues aux portes
solidement verrouillées de leurs édifices, fièrement dressés dans un champ de
ruine.
Les aéroports
flambant neufs, les millions de kilomètres de routes, les gratte-ciel et Internet
n’y changent rien. Les transformations matérielles sont palpables, souvent
remarquables mais nombreux sont les êtres humains qui n’en peuvent plus. La
nature non plus.
La croissance
illimitée dans un monde aux ressources limitées demeure la norme. Elle est
de ce fait facteur de guerre.
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