La forteresse nous fait croire que nous sommes pauvres,
en ne parlant tout le temps de nous que par la négation superlative ;
Elle nous rend pessimiste d'abord en instaurant dans
notre humain flexible le mythe du blanc qui réussit dans tous les
domaines ;
Nous ne sommes pas fier de la couleur de notre
peau ;
Lorsqu'on parle de notre continent, c'est pour employer
des expressions telles que développement, voie de développement,
enclavement, désenclavement, pauvres, pauvreté, faim, guerre etc. comme si ce
n'est pas elle qui en est à l'origine.
Elle nous pousse à avoir la dégoût de nous mêmes et nos
responsables contribuent bien à ce fait. L'état actuel de l'Afrique n'a pas
besoin de lutte contre la pauvreté, elle a plutôt besoin d'éradication de la
pauvreté.
Quel est ce pays du monde où il n'y a pas de
pauvreté ?
Comme si l'homme vit perpétuellement sur une même
longueur d'onde, a-t on besoin de dire qu'il n'y a pas de bonheur éternel comme
il ne peut exister de richesse ou de pauvreté éternelle, tout dépend de la
manière de vivre avec le phénomène.
Ainsi, la plupart des jeunes qui émigrent donnent comme
raison principale la pauvreté, le fléau du ciel.
Le constat est vraiment amer :
D'abord un voyage forcé pour une souffrance inhumaine
ayant comme seul coût la vie, rien que pour un mirage du rêve d'un paradis
utopique engendré par notre télévision.
Un retour force précédé d' actes racistes lamentables au
bout duquel retour ont a la tête baissée chez soi parce que l'
objectif n' est pas atteint, « et ils sont rentrés bredouilles ou peut
être ne rentrerons jamais ».
Alors, la pauvreté, le chaumage, le sentiment de n'être
pas ou plus utile, l'absence de dialogue, d'esprit créatif, la méconnaissance
de son propre rôle d'être jeune, le pessimisme humain d'être né noir…
Résultat, les signes profonds d'une jeunesse désemparée,
inactive, n'ayant aucune notion de ce que c'est que l'amour de soi, l'estime de
soi, la consommation de soi.
Mais elle est sûre d'une chose, c'est que son tour, notre
tour est arrivé .comme le dirait mon ami feu Mamadou Dramane Traoré. « A
beau chasser un peureux le jour, tu finiras par attraper plus fort que toi la
nuit ».
Si l'idéal est ce que l'on a à partager sur cette
terre, que gagne l'Afrique en retour de la spoliation dont elle est l'objet sur
sa terre ?
La terre a besoin de n'importe lequel de ses fils !
Chers
décideurs politiques et médiatiques, nous vous le demandons au nom de la
jeunesse et au nom de nos mamans : aidez-nous à corriger nos images
télévisuelles, laissez nous garder un peu de notre dignité, car vous y êtes
pour beaucoup dans l'illusion juvénile actuelle de votre continent. Nous
savons, vous savez bien que, qui consomme les autres, doit accepter la
soumission car « tu es ce que tu manges », (you are what you eat) mon
constat personnel est pendant que l'Europe est consciente des dangers par
exemple de l'alcool, de la cigarette et fait tout pour freiner leurs
consommations sur son territoire (Angleterre), les publicités en Afrique ne
riment qu'avec ces générateurs de destruction de l'humain dans tout son état.
Un jeune malien n'est content que lorsqu'il imite le
style vestimentaire d'une star qu'il aperçoit à la télé tous les jours. Lui ne
le sait pas vous savez que nous devons repenser la politique appliqueé en
Afrique à partir de l'histoire, de la civilisation, des us et coutumes de
l'Afrique.
Alors aidez-nous à éduquer notre regard, notre
goût, notre environnement ;
Aidez-nous à le tourner sur nous-mêmes et sur vous aussi,
pour que le doute, le pessimisme, la paresse, le mépris de soi cèdent à la
réussite chez soi.
Faisons attention, la passivité peut conduire à un
suicide continental, or l'Afrique, notre continent est loin de mériter un tel
sort.
Restons chez nous, vivons chez nous, réussissons chez
nous, soyons fier de chez nous et surtout dialoguons chez nous dans la dignité
bien sur avec une volonté politique affichée des dirigeants soucieux du devenir
de l'Afrique.
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