vendredi 1 juin 2012

Notre tour est arrivé!


La forteresse nous fait croire que nous sommes pauvres, en ne parlant tout le temps de nous que par la négation superlative ;
Elle nous rend pessimiste d'abord en instaurant dans notre humain flexible le mythe du blanc qui réussit dans tous les domaines ;
Nous ne sommes pas fier de la couleur de notre peau ;
Lorsqu'on parle de notre continent, c'est pour employer des expressions telles que développement, voie de développement, enclavement, désenclavement, pauvres, pauvreté, faim, guerre etc. comme si ce n'est pas elle qui en est à l'origine.
Elle nous pousse à avoir la dégoût de nous mêmes et nos responsables contribuent bien à ce fait. L'état actuel de l'Afrique n'a pas besoin de lutte contre la pauvreté, elle a plutôt besoin d'éradication de la pauvreté.
Quel est ce pays du monde où il n'y a pas de pauvreté ?
Comme si l'homme vit perpétuellement sur une même longueur d'onde, a-t on besoin de dire qu'il n'y a pas de bonheur éternel comme il ne peut exister de richesse ou de pauvreté éternelle, tout dépend de la manière de vivre avec le phénomène.
Ainsi, la plupart des jeunes qui émigrent donnent comme raison principale la pauvreté, le fléau du ciel.
Le constat est vraiment amer :
D'abord un voyage forcé pour une souffrance inhumaine ayant comme seul coût la vie, rien que pour un mirage du rêve d'un paradis utopique engendré par notre télévision.
Un retour force précédé d' actes racistes lamentables au bout duquel retour ont  a la tête baissée chez soi parce que l' objectif n' est pas atteint, « et ils sont rentrés bredouilles ou peut être ne rentrerons jamais ».
Alors, la pauvreté, le chaumage, le sentiment de n'être pas ou plus utile, l'absence de dialogue, d'esprit créatif, la méconnaissance de son propre rôle d'être jeune, le pessimisme humain d'être né noir…
Résultat, les signes profonds d'une jeunesse désemparée, inactive, n'ayant aucune notion de ce que c'est que l'amour de soi, l'estime de soi, la consommation de soi.
Mais elle est sûre d'une chose, c'est que son tour, notre tour est arrivé .comme le dirait mon ami feu Mamadou Dramane Traoré. « A beau chasser un peureux le jour, tu finiras par attraper plus fort que toi la nuit ».
 Si l'idéal est ce que l'on a à partager sur cette terre, que gagne l'Afrique en retour de la spoliation dont elle est l'objet sur sa terre ?
La terre a besoin de n'importe lequel de ses fils !
Chers décideurs politiques et médiatiques, nous vous le demandons au nom de la jeunesse et au nom de nos mamans : aidez-nous à corriger nos images télévisuelles, laissez nous garder un peu de notre dignité, car vous y êtes pour beaucoup dans l'illusion juvénile actuelle de votre continent. Nous savons, vous savez bien que, qui consomme les autres, doit accepter la soumission car « tu es ce que tu manges », (you are what you eat) mon constat personnel est pendant que l'Europe est consciente des dangers par exemple de l'alcool, de la cigarette et fait tout pour freiner leurs consommations sur son territoire (Angleterre), les publicités en Afrique ne riment qu'avec ces générateurs de destruction de l'humain dans tout son état.
Un jeune malien n'est content que lorsqu'il imite le style vestimentaire d'une star qu'il aperçoit à la télé tous les jours. Lui ne le sait pas vous savez que nous devons repenser la politique appliqueé en Afrique à partir de l'histoire, de la civilisation, des us et coutumes de l'Afrique.
 Alors aidez-nous à éduquer notre regard, notre goût, notre environnement ;
Aidez-nous à le tourner sur nous-mêmes et sur vous aussi, pour que le doute, le pessimisme, la paresse, le mépris de soi cèdent à la réussite chez soi.
Faisons attention, la passivité peut conduire à un suicide continental, or l'Afrique, notre continent est loin de mériter un tel sort.
Restons chez nous, vivons chez nous, réussissons chez nous, soyons fier de chez nous et surtout dialoguons chez nous dans la dignité bien sur avec une volonté politique affichée des dirigeants soucieux du devenir de l'Afrique.

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